Le Conseil constitutionnel tchadien a validé ce jeudi l’élection de Mahamat Idriss Déby à la présidence du pays, confirmant les résultats annoncés la semaine dernière par l’autorité électorale. Déby a remporté 61% des voix, tandis que les recours déposés par les candidats Succès Masra et Albert Pahimi Padacké ont été rejetés. Les chiffres initiaux ont été légèrement ajustés, mais l’issue reste la même.
Mahamat Idriss Déby Itno, après avoir dirigé la transition pendant trois ans, s’apprête à débuter un mandat de cinq ans. La date de la cérémonie de prestation de serment n’a pas encore été fixée, la constitution ne prévoyant pas de délai spécifique pour cet événement. Toutefois, elle est prévue pour le milieu ou la fin de la semaine prochaine, selon des sources proches de la présidence.
La présidence tchadienne s’apprête à envoyer les invitations pour cette cérémonie, espérant la présence de nombreux dignitaires afin de marquer la fin de ce qu’elle décrit comme une transition exemplaire sur le continent africain.
Mahamat Idriss Déby n’a pas encore fait de déclaration publique depuis l’annonce du Conseil constitutionnel, mais il a reçu ce vendredi matin les félicitations du président français Emmanuel Macron. Dans un appel téléphonique, Macron a salué « l’engagement démocratique du peuple tchadien » et insisté sur « l’importance que l’ensemble des acteurs politiques poursuivent leur dialogue dans un esprit d’ouverture et de cohésion », selon un communiqué de l’Élysée.
De son côté, le Département d’État américain a publié un communiqué plus mesuré. Tout en saluant le calme relatif du processus électoral, Washington a exprimé ses regrets quant aux décès survenus lors des tirs de célébration le 9 mai et a énuméré plusieurs critiques à l’encontre du déroulement des élections. Les États-Unis ont encouragé les autorités tchadiennes à « travailler avec toutes les composantes pour renforcer l’inclusivité et la transparence en vue des prochains scrutins ».
Le début du mandat de Mahamat Idriss Déby sera scruté de près tant à l’intérieur du pays qu’à l’international, avec des attentes élevées concernant l’ouverture politique et la cohésion nationale.
Christ Dianga MOUNGOULOU
