Tchad : Élection présidentielle du 6 mai 2024 sous tension : Appels à la transparence et à la surveillance internationale

La scène politique au Tchad est tendue à l’approche de l’élection présidentielle du 6 mai 2024, marquant un retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’État d’avril 2021. Des préoccupations majeures sur les droits humains et la crédibilité du scrutin ont été soulevées par des organisations telles que la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), et l’Association Tchadienne pour la promotion des droits humains (ATPDH).

Dans un contexte marqué par la méfiance envers les institutions électorales et les violations des droits humains, notamment la répression violente des manifestations pacifiques et le manque de clarté autour de la mort de l’opposant Yaya Dillo, la confiance dans le processus électoral est minée.

Les réformes institutionnelles et électorales entreprises par le gouvernement tchadien n’ont pas été inclusives, et les nominations à des postes clés sont perçues comme favorisant le parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du Salut (MPS).

Me Drissa Traoré, secrétaire général de la FIDH, souligne l’importance de la transparence des institutions électorales pour crédibiliser les résultats du scrutin. Il appelle la communauté internationale à surveiller de près le processus électoral et à mettre en place, si possible, un système de certification des élections pour éviter une crise post-électorale.

La surveillance de l’élection par des observateurs nationaux et internationaux est jugée cruciale pour assurer un contrôle indépendant du vote et du dépouillement sur l’ensemble du territoire.

Mme Agnès Ildijma Lokiam, présidente de l’ATPDH, insiste sur le besoin d’une observation sans entraves de toutes les phases du processus électoral, y compris dans les zones sensibles comme les casernes militaires et les zones nomades.

Les organisations appellent également les candidats à respecter les résultats des urnes et à recourir aux voies de recours légales en cas de contestation, tout en exhortant le Conseil constitutionnel à faire preuve d’impartialité dans la gestion des contentieux.

Au total, 10 candidats se présentent à cette élection, dans un climat où la transparence et la légitimité du processus électoral sont au cœur des préoccupations nationales et internationales.

Christ Dianga MOUNGOULOU

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