En un geste historique pour son économie, le Gabon a finalisé l’acquisition de la société pétrolière Assala Energy, devenant ainsi propriétaire de cette entreprise clé dans la production pétrolière nationale. Cette transaction, conclue le 21 juin avec le paiement de la dernière tranche au fonds américain Carlyle, marque une étape significative dans les ambitions économiques du pays.
Assala Energy, qui produit environ 45 000 barils de pétrole par jour, est désormais une compagnie nationale gabonaise. Cette acquisition, estimée à 1,3 milliard de dollars (près de 800 milliards de francs CFA), a été saluée par Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des participations, qui a exprimé sa satisfaction sur son compte X (anciennement Twitter) : « Nous l’avons fait ! Nous avons bouclé le rachat d’Assala Energy. »
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la transition politique du Gabon, impulsée par le coup d’État militaire du 30 août 2023. Le gouvernement de transition a mis en place des réformes ambitieuses pour relancer l’économie du pays, riche en pétrole et en ressources naturelles. Jusqu’à présent, la majorité de la production pétrolière était contrôlée par des multinationales. La nationalisation d’Assala Energy symbolise un tournant vers une plus grande souveraineté économique.
Pour financer cette acquisition, le Gabon a recherché des ressources suffisantes en début d’année. Des négociations sont en cours avec les groupes suisses Gunvor et Vitol, qui pourraient devenir actionnaires du Gabon. Les résultats de ces discussions ne sont pas encore finalisés.
Le Gabon, possédant l’un des plus grands réservoirs de pétrole d’Afrique, vise désormais à transformer son économie pour devenir un paradis fiscal et améliorer les conditions de vie de sa population. La nationalisation d’Assala Energy pourrait générer des revenus substantiels, renforcer le contrôle national sur les ressources naturelles et attirer des investissements étrangers.
Christ Dianga MOUNGOULOU