Le 7 mars, Luc Oyoubi, en tant que secrétaire général par intérim du Parti Démocratique Gabonais (PDG), a annoncé une série de mesures majeures, secouant profondément le paysage politique du Gabon. Parmi ces mesures, la destitution d’Ali Bongo Ondimba de la présidence du parti a été la plus remarquable. Cette décision a été prise en raison de ce que Luc Oyoubi a qualifié « d’ incapacité multiforme » d’Ali Bongo Ondimba. Une délégation du PDG s’est rendue au domicile de l’ancien président pour lui notifier officiellement sa destitution, marquant ainsi un tournant significatif dans l’histoire du parti qui a été fondé en 1968 par feu Omar Bongo.
En plus de la destitution d’Ali Bongo Ondimba, une autre figure importante, Joséphine Kama, également connue sous le nom de Patience Dabany, a été radiée des effectifs du PDG. Les raisons précises de cette décision n’ont pas été immédiatement divulguées, laissant place à des spéculations et à des interrogations quant aux implications futures pour le parti et la scène politique gabonaise dans son ensemble.
Outre ces changements de leadership, un nouvel organigramme provisoire a été annoncé pour assurer la gestion quotidienne du parti pendant cette période de transition. Cette initiative vise à préparer le terrain pour la participation du PDG au dialogue national et à la tenue de son congrès dans un avenir proche. Des personnalités éminentes telles que Paul Biyoghe Mba, Alain-Claude Bilie By Nze, Jeannot Kalima et Yves Fernand Manfoumbi ont été nommées vice-présidents, tandis qu’Angélique Ngoma a été désignée secrétaire générale.
Ces événements ont suscité des réactions diverses au sein du Gabon et au-delà, mettant en lumière les tensions politiques et les enjeux de pouvoir qui continuent de façonner le paysage politique de la nation. Alors que le PDG célèbre son 56e anniversaire depuis sa création en 1968, ces développements récents marquent un chapitre nouveau et potentiellement tumultueux dans l’histoire du parti et de la politique gabonaise.
Christ DIANGA MOUNGOULOU