Le Chef de l’État sénégalais, Macky SALL, s’est adressé le 23 février 2024 à la presse nationale pour discuter des sujets d’actualité.
Au cours de cet entretien exclusif accordé à quatre groupes de médias sénégalais, le Président Sall a annoncé l’ouverture dès lundi des concertations nationales sur le processus électoral, qui se dérouleront sur deux jours. Selon le Chef de l’État, ces concertations visent à trouver une date consensuelle pour une élection présidentielle transparente, libre et inclusive, garantissant ainsi la voie vers un Sénégal de stabilité et de paix. Le Président Macky Sall a également promis de signer le décret fixant la nouvelle date de l’élection présidentielle si un consensus est trouvé à l’issue des concertations avec les « forces vives de la nation ». Lors de cette interview, il a réaffirmé son engagement à respecter la constitution sénégalaise : « Le 2 avril, je mettrai fin à mon mandat. » Il n’est donc pas question de bafouer la constitution en étant précis dans ses propos ; le président Sall lève ainsi toutes équivoques qui, durant ces dernières semaines, lui attribuaient le désir de prolonger son séjour au palais présidentiel : « Je ne veux pas être l’objet d’une polémique stérile pour des ambitions qui ne sont pas les miennes. »
Le chef de l’État a convié toute la classe politique à prendre part à ce dialogue. BASSIROU Diomaye Faye, candidat de l’Ex Pastef dissout, aurait même bénéficié d’une liberté provisoire avant ce dialogue. Les hommes politiques sont donc face à leur responsabilité afin de trouver un consensus, pour conduire les élections présidentielles de 2024 dans un processus de climat social apaisé : « Il faut que celui ou celle qui prendra le pays puisse continuer dans la paix car le Sénégal est un pays de paix et devra continuer sa marche dans la démocratie, la stabilité, et la concorde. »
Certains experts politiques sénégalais estiment le 3 mars 2024 idéal pour la tenue du scrutin pour le premier tour et le 10 Mars pour le second tour afin d’être en harmonie avec la fin du mandat du président le 2 avril 2024, mais les conclusions d’une date quelconque concernant la tenue du scrutin ne seront connues qu’au terme du consensus de ce dialogue.