Bassirou Diomaye Faye, Nommé Facilitateur de la CEDEAO

Bassirou Diomaye Faye

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, récemment nommé « facilitateur » de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a exprimé lundi la nécessité de promouvoir l’apaisement et le dialogue avec les trois États sahéliens – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – qui ont annoncé la création d’une confédération.

Les dirigeants de la CEDEAO, réunis en sommet dimanche à Abuja, ont exprimé leur préoccupation face au « manque de progrès dans les interactions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger ». Ces trois États, dirigés par des régimes militaires depuis des coups d’État successifs entre 2020 et 2023, ont déclaré en janvier leur intention de quitter l’organisation régionale composée de 15 membres. Les régimes militaires accusent la CEDEAO d’être manipulée par la France et de ne pas soutenir efficacement leurs efforts contre le jihadisme en expansion.

Malgré les efforts de rapprochement de la CEDEAO, les chefs d’État burkinabè, malien et nigérien ont affirmé que leur départ était « irrévocable » et ont annoncé la création d’une confédération lors de leur propre sommet samedi 6 juillet 2024 à Niamey. Face à cette situation, le sommet de la CEDEAO a désigné le président sénégalais comme « facilitateur » des discussions avec ces trois pays, en collaboration avec le président togolais Faure Gnassingbé.

« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés », a déclaré le président sénégalais dans une vidéo postée lundi sur les réseaux sociaux après son retour à Dakar. La CEDEAO « a décidé de travailler à l’apaisement », a-t-il expliqué, ajoutant que sa responsabilité était de « travailler à rapprocher les positions, à les réconcilier, à faire en sorte qu’il puisse y avoir une plage de dialogue ».

Il a également souligné que les trois pays restaient techniquement membres de la CEDEAO, en vertu de l’article 91 du traité de l’organisation, qui stipule que les membres restent tenus par leurs obligations pendant une période d’un an après avoir notifié leur retrait. « J’espère que d’ici la fin du délai de préavis, il y aura assez de discussions qui permettront de réconcilier les positions et de travailler à renforcer l’organisation afin qu’elle prenne mieux en charge les défis communs ». a ajouté M. Faye.

Christ DIANGA MOUNGOULOU

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