Au terme des deux jours du dialogue national instauré par le président Macky Sall pour des élections calmes et apaisées au Sénégal, la commission propose au président la date du 2 juin 2024 pour la tenue du scrutin, avec le réexamen des dossiers des candidats recalés tout en préservant le nombre de candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel.
La date ne sera effective qu’après validation de cette dernière par le Conseil constitutionnel, ce qui conférerait ainsi un supplément de temps à Macky Sall à la tête du pays, soit près de 3 mois supplémentaires après la fin officielle de son mandat le 2 avril prochain, jusqu’à l’installation de son successeur. Si la proposition de la date du 2 juin n’a engendré aucune contestation dans les rues de Dakar, on observe néanmoins une grande vague de contestation sur les réseaux sociaux. Thierno Alassane Sall, candidat retenu à la présidentielle, dénonce une « haute trahison » suite aux conclusions du dialogue national, qui entraînerait la prolongation du mandat de Macky Sall. Plusieurs grandes figures politiques du Sénégal pensent qu’il faudrait pour cette élection une approche plus inclusive, afin de permettre la participation des meilleurs candidats qui ont le profil adéquat.